La montée en puissance se poursuit pour les amateurs de cyclo-sportives avec dénivelés « sympathiques » du RSC Champigny.
Après la GFNY Cannes en mars (classée 72ème cylo-sportive en France en terme de dénivelé avec 2010m D+ pour 110km), et la Thonon Cycling Race en mai (classée 42ème avec 2700m D+ pour 128km), Julien, Philippe et Bruno sont inscrits à la Megève Mont Blanc Cycling (21ème du même classement avec un grand parcours de 136km et 3700m D+).
La Megève Mont Blanc est pionnière des cyclo-sportives de montagne avec une 1ère édition qui a vu le jour en 1989. Avec plus de trente années d’expérience, le Club des Sports de Megève a une organisation bien rôdée pour ce type d’évènement.
Celle-ci propose cette année 3 parcours Route, petit avec 80 km – 2200 D+, moyen avec 105 km – 2950 D+ et grand avec 136 km – 3700 D+. L’ensemble des participants part en même temps et chaque cycliste peut bifurquer sur le parcours de son choix au bout de 50 et 60 km avec des barrières horaires à respecter pour continuer sur les moyens et grands parcours.
Julien, Philippe et Bruno arrivent sur place le vendredi en fin d’après-midi sous la pluie. La météo risque d’être un facteur déterminant pour l’épreuve comme souvent en zone montagneuse. Les prévisions pour la course de dimanche sont pour le moment très aléatoires.
Le samedi est consacré au retrait des dossards, à la détente et à l’analyse des parcours et leurs principales difficultés. Tout le monde est chaud pour se lancer sur le grand parcours dont une partie sera empruntée par le Tour de France le 16 juillet prochain lors de l’Etape « les Gets – St-Gervais Mont Blanc » notamment, le col de la Croix-Fry et celui des Aravis. C’est la préparation finale des vélos, tenues et provisions pour le lendemain.
Dimanche 11 juin, 07h15. Nous sommes prêts et rejoignons tranquillement la ligne de départ devant le palais des sports. Pratiquement 1 000 personnes sont inscrites sur les 3 parcours. Finalement, la météo a évolué favorablement avec un ciel bien clair et une fraîcheur matinale qui ne va pas durer, la chaleur étant attendue sur le parcours. Les cyclistes arrivent en masse dans le SAS. La pression commence à monter.
Dimanche 11 juin, 08h15. Top départ. Il convient d’être prudent avec un enchaînement de virages et rondpoints sur les 2 premiers km. Le peloton s’étire très vite avec un faux-plat descendant qui nous amène jusqu’à Flumet.
Nous attaquons la 1ère ascension de la journée avec le Col des Saisies, ses 14.8 km et 747m de D+ comme mise en jambe. Cette montée est finalement assez facile avec une alternance de pentes raides et de moments nettement plus plats permettant de récupérer. Le paysage au sommet à plus de 1 600m d’altitude est assez sympathique et c’est également le 1er ravitaillement pour ceux qui le souhaitent. Les manchettes voire coupe-vent sont appréciables dans la descente vers Villard sur Doron puis Queige avec la fraicheur qui résiste encore en altitude.
Vient ensuite le Col de la Forclaz de Queige (4.7km à 8.0% de moyenne) pour rejoindre l’entrée d’Ugine où a lieu la bifurcation pour le petit parcours. Quelques km plus tard, après avoir traversé Ugine, on aperçoit la séparation entre le moyen et le grand parcours. La chaleur commence à se faire sentir dans la plaine. Malgré cela, Bruno, Julien et Philippe continuent tout droit sur le grand parcours.
Les choses sérieuses commencent après la commune de Marlens avec le col de l’Epine (6.9 km à 7.1% avec 1 km à 10.6%) à monter sous une chaleur qui devient écrasante.
Après cette difficulté, chacun sait que le plus dur reste encore à faire. En arrivant à la commune des Clefs, le fléchage nous indique de prendre à droite une petite route sinueuse. Nous arrivons dans le col Plan Bois (6km à 10% avec une pente max de 14.5% sur la fin de l’ascension). Si Julien et Philippe s’en sortent plutôt bien, Bruno est « dans le dur » et doit baisser son rythme d’ascension. Le ravitaillement en haut de Plan Bois fait le plus grand bien. La chaleur est telle que les organisateurs commencent à manquer d’eau pour les cyclistes.
La descente de Plan Bois pour rejoindre Manigot est annoncée périlleuse. C’est peu de le dire. On comprend pourquoi le Tour n’emprunte pas ce col, mais il vaut le détour.
Pas le temps de récupérer qu’on enchaîne avec le col de la Croix-Fry beaucoup plus connu (9km à 7% avec une pente max à 12%). En haut de la Croix-Fry, chacun sait que le plus gros des difficultés est passé, mais les forces manquent à tout le monde. Il reste à redescendre partiellement jusqu’à La Clusaz pour gravir la fin du col des Aravis.
La descente des Aravis vers Flumet est un régal. Elle permet de reprendre quelques forces pour les 10 km de faux-plat montant pour rejoindre la ligne d’arrivée où l’on voit le sourire des finishers !
Une belle satisfaction pour Julien, Philippe et Bruno qui se sont « confrontés » à de nombreux coureurs et coureuses aguerris et habitués à pratiquer la haute montagne avec un niveau moyen très relevé.
Les temps de chacun.
Classement Scratch (323 classés) | Classement catégorie | Temps | |
Julien | 221 | 68/93 Hommes de 31 à 40 ans | 6h47’43’’ |
Philippe | 232 | 9/14 Hommes de 61 ans et + | 6h56’35’’ |
Bruno | 260 | 44/70 Hommes de 51 à 60 ans | 7h11’20’’ |